L’augmentation de la production d’olive s’est accompagnée de l’arrivée de main-d’œuvre étrangère dans l’Alentejo [région agricole au Sud du Portugal]. Dario (nom factice) est arrivé de Roumanie pour la récolte des olives dans la plaine de l’Alentejo et s’est retrouvé … Continue reading
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« We are in the XXIth century, we say that we are European but some of us are slaves »
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« Jamais il ne m’était passé par la tête que je pourrais être vendu », témoigne Dario après avoir échappé en 2013 à un réseau d’esclavage1. Ce roumain père de deux enfants et sans travail avait rencontré Fábio en Roumanie et celui-ci … Continue reading
(Français) Alentejo, “Un Capitalisme Sauvage”: Interview de Alberto Matos du Solidariedade Imigrante
Historiquement, l’Alentejo, au Sud du Portugal, est une région de latifundio et de salariés agricoles. En 2014, c’est encore tout à fait d’actualité, car le XXI siècle est aussi celui de l’esclavage moderne.
Aujourd’hui, beaucoup de travailleurs viennent de loin, notamment d’Europe de l’Est, pour tenter leur chance dans les immenses champs d’oliviers portugais. Trompés par les mafias, ils finissent par travailler sans salaire ni droits.
En finir avec l’exploitation impunie et faire respecter les droits des immigrants est la lutte de l’association Solidariedade Imigrante. Interview de Alberto matos du Solim de Beja.
Un mot sur Alberto Matos et le Solim (Solidariedade Imigrante):
Alberto Matos lutte depuis les années 70 pour la démocratie et contre le fascisme. Après avoir combattu la dictature de Salazar dans la clandestinité, il a continué de militer lors du retour de la démocratique, contre le fascisme, la xénophobie, le capitalisme et l’exploitation des travailleurs. Il a été candidat UDP (União Democrática Popular – Union Démocratique Populaire) à la présidence de 1996.
Il est aujourd’hui le responsable de la Délégation de Beja (Alentejo) de l’association Solidaridade Imigrante (« Solidarité Immigrant »). Cette dernière, créée en 2001, milite pour la défense des droits des immigrés au Portugal. Son fonctionnement particulier la rend totalement indépendante de la tutelle et des subventions gouvernementales. En effet, elle se finance entièrement par les cotisations des membres (à hauteur de 2€/mois). Refusant l’assistanat promu par les services sociaux étatiques, ce sont les migrants eux-même qui font tourner le Solim. Chaque personne ayant besoin d’aide peut décider de devenir membre et d’aider les autres à son tour. Et les portugais sont évidemment aussi les biens-venus.
Ce fonctionnement assure une réelle indépendance, responsabilisation, prise de pouvoir, prise de conscience politique des membres et permet de tisser des liens durables de solidarité et d’amitié entre les membres.